Le programme  2007 - 2008   
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janvier - juin 2002


Christophe Pellet  5 > 6 avril
Jacques Rebotier  12 > 13 avril
Rémi De Vos  7 > 8 juin
Wajdi Mouawad  13 >15 juin

theatre contemporain 

Tarif unique :
10€
pour chaque week-end 
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Un week-end pour un auteur 

Permettre à des auteurs de parler d’eux et de faire parler d’eux, essayer de traverser leur monde, de les rencontrer à travers ceux qui les connaissent, qui travaillent avec eux, les accompagnent, les encouragent dans cette drôle d’idée : vouloir raconter des histoires au monde. Rencontrer ces tigres qui ne sont pas faits que de papier pour essayer de comprendre ou de sentir la vibration des questions qui les animent et qui bien souvent nous font entendre le cri que nous aimerions jeter à la face du monde.
J’avais envie de voir le temps d’un week-end se dérouler devant nous le fil d’une recherche artistique enrichie par la découverte de l’univers de ces auteurs.
Une improvisation, des lectures, un cabaret poétique, des compagnonnages surprenants pour des artistes que nous ne connaissons qu’à travers leurs textes ou les mises en scène de leurs textes. Il s’agit d’apercevoir un peu du mystère qui fait qu’on les aime, sans jamais le dévoiler, pour avoir toujours à les aimer. Car c’est bien connu, nous ne pouvons aimer que ce que l’on ne peut réussir à saisir totalement.

Christophe Rauck   

     
   
     

Christophe Pellet
Christophe Pellet  

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  Christophe Pellet    les 5 et 6 avril 2008
   
 

PORTRAITS ET DEVENIR
Voyons Pellet comme un digne héritier d’Ibsen, emporté par la passion des portraits humains. Il y a encore des personnages dans ses pièces, des désirs, une action, des progressions, en bref une intrigue. Ancrée maintenant, dans ce que nous sommes aujourd’hui. Mais il y a surtout le temps - le poids du devenir sur les êtres. Ce que nous devenons : voilà son ultime obsession… Que deviennent nos désirs, nos sentiments, nos corps, nos choix, nos relations… ? Et s’il y a le temps, il y a forcément la mort.

  Frédéric Vossier, auteur   
  Lectures, rencontres-débats, mises en espace, fête...
     
     
     
     
    Jacques Rebotier   les 12 et 13 avril 2008
    dans le cadre de Banlieues Bleues, avec le soutien de la ville de Saint-Denis
     

 jacques rebotier
Jacques Rebotier 

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  En prologue du week-end  Vendredi 11 avril à partir de 19h
Scène Slam
Le Café Culturel et le Théâtre Gérard Philipe invitent slameurs, auteurs, acteurs...
avec Ami Karim, D’ de Kabal, Grand Corps Malade, Hocine Ben, John Pucc’Chocolat, Rhaman, Rouda - Entrée libre sur réservation au 01 48 13 70
   

Passereau, passerelle par Jacques Rebotier
Passage : « Pourquoi l’homme pense-t-il une chose et se retrouve-t-il si souvent en train d’en faire une autre ? » C’est la question, essentielle, que pose Aristote, dans son Problème n°30 !  Pour y répondre, je n’ai pas vu d’autres solutions que d’inviter des amis, sélectionnés pour leur capacité à embrouiller encore un peu plus ce qui est déjà si embrouillé : le monde. On ne peut pas parler tout seul. Je passe. Ecrire non plus, d’ailleurs. Rendre un peu compte du monde et de son embrouillement, ça se fait à plusieurs. Passerelles. Et sur plusieurs cordes : il y aura donc exposition de mots, passereau, mais aussi des objets, du son, de la poésie et de la réflexion, du joyeux et du douloureux, du théâtre minute, pas mal de mix et, pour en finir avec chaque journée, de la musique.
TGP, Très Grosses Paroles. Je passe.

  Jacques Rebotier    
     
     
      

Rémi de Vos
Rémi De Vos  

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  Rémi De Vos   les 7 et 8 juin 2008
   
 

L’INTIME POLITIQUE DE RÉMI DE VOS
« L’écriture de Rémi De Vos, l’air de rien (c’est la grande force des vrais écrivains), a quelque chose d’éminemment paradoxal… Plus elle ressemble à une mécanique, plus elle est sensible. Plus elle ose la sécheresse de l’entomologiste, plus elle laisse entendre en creux, avec un respect, une tendresse incroyable, la fragilité des êtres, la maladresse de leur désir, l’infini de leur solitude. Et plus ses pièces s’enferment entre les quatre murs d’une quelconque banlieue anonyme, plus elles sont traversées par le raz de marée de l’Histoire et de la Politique.
La clef du mystère ? la langue, qui est l’objet même du théâtre de De Vos, le lieu du drame. »

 

François Rancillac, metteur en scène  

     
     
      

Wajdi Mouawad
Wajdi Mouawad  

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  Wajdi Mouawad   les 13, 14 et 15 juin 2008
   
 

Donner carte blanche dans le 93 c’est un peu provocant. C’est une manière invisible de continuer à interroger la notion de bonheur. Comment pourrait-on appeler celui qui reste muet devant une carte blanche qui lui est offerte ? Beaucoup de chagrin empêche la parole. Il faut avaler sa salive. C’est une chose étrange, une carte blanche. Contradictoire. Une carte blanche est un objet obscur. Elle se dresse comme une seconde, immobile, un instantané en miroir d’un état d’esprit. « Qui es-tu en ce moment de ta vie ? » voilà ce que, transformée en question, est une carte blanche. Comment répondre lorsque l’on ne sait plus qui on est ? Tout cela a à voir avec les désirs, les envies, les joies et la fête puisque l’instinct pousse avant tout à l’enfance, à la récréation, à faire ce que l’on ne peut pas faire, parce que le temps passe, parce que ce n’est pas sérieux, parce que « cela ne se fait pas ».
Christophe Rauck m’invite donc, d’une manière complice, à venir dans son théâtre et durant deux jours, un week-end, faire son boulot, (me voici esclave, travailleur clandestin, … ), devenir directeur artistique un instant et remplir le théâtre de ce que je n’ose pas faire, comme il y a longtemps, au Liban, dans le village natal, lorsqu’il a fallu mettre à terre une église pour mieux la reconstruire. Ce jour-là, on nous a permis de casser les vitres à coups de pierres. On ne s’est pas fait prier et avec des cris de rage on a tout jeté au sol ! Le Liban aussi c’est un peu le 93 (et inversement, le « un peu ici » pouvant faire l’objet d’un week-end ou d’une thèse de doctorat…)
Pour ce week-end qui m’est offert, j’ai eu envie de répondre avec les joies de l’enfance : des histoires, des amis, des animaux, de la musique et de la nourriture… Le reste, nous le garderons comme une obscurité au fond de nous, le chagrin d’un monde effrayé, le temps de quelques rencontres, sérieuses dans leur manque de sérieux…

  Wajdi Mouawad