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La Sonate des Spectres

de August Strindberg
mise en scène et scénographie Daniel Jeanneteau

affiche Sonate des Spectres


du 24 février au 30 mars 2003

nouvelle traduction
Terje Sinding
collaboration artistique et lumière
Marie-Christine Soma • images vidéo Raymonde Couvreu • costumes Isabelle Périllat • Son Olivier Renouf • régisseur général Damiano Gatto • assistante scénographe Constance Arrizzoli • assistante costumes Laurence Révillon • orgue Pierre Pfisterdécor réalisé dans les ateliers du Théâtre Gérard PhilipeBouddha réalisé par Philippe Eustachon

avec Gaël Baron : l'Étudiant • Michel Baudinat : le Vieux • Hubertus Biermann : Le Colonel, Bengtsson • Axel Bogousslavski : Johansson • Catherine Corringer : la Momie • ·Nolwenn Le Du : La Laitière, La Cuisinière • Marie Vayssière : La Jeune fille

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Cliquez sur les images. ©Bellamy


 

Rencontre avec Terje Sinding, traducteur de La Sonate des Spectres à la Librairie Bonaparte (31 rue Bonaparte. Paris 6è) ven. 28 février à 18h30.

Projection de La Honte, d'Ingmar Bergman, suivie d'une discussion avec Daniel Jeanneteau au Centre Culturel Suédois (11 rue Payenne. Paris 3è) sam. 1er mars à 19h30.

Rencontre au théâtre avec Daniel Jeanneteau, Terje Sinding et les acteurs de La Sonate des Spectres à l'issue de la représentation dim. 23 mars.

Projection des films Festen de Thomas Vintenberg, Les trois couronnes du matelot de Raoul Ruiz et Ordet de Carl-Theodor Dreyer, suivie de rencontres avec Daniel Jeanneteau au cinéma l'Ecran (14 pass. de l'Aqueduc. Saint-Denis) sam. 8 et dim. 9 mars. Renseignements au 01 49 33 66 77.

 

FIP
Libération
FNAC

 

"La Sonate des spectres apporte le sentiment d'un quelque chose qui sans être sur le plan surnaturel, non humain, participe d'une certaine réalité intérieure. C'est ce qui fait son attrait. Elle ne manifeste rien que de connu, quoique d'enfoui et de détourné. Le réel et l'irréel s'y mêlent comme dans le cerveau d'un homme en train de s'endormir, ou qui se réveille tout à coup s'étant trompé de côté.
Tout ce qu'elle révèle, nous l'avons vécu, rêvé, mais oublié."

C'est ce qu'écrivait Antonin Artaud en 1930, alors qu'il envisageait de mettre en scène ce qui reste l'un des textes de théâtre les plus étranges, les plus aventureux du 20ème siècle. Peu montée, La Sonate a profondément imprégné des parcours artistiques aussi différents que ceux d'Ingmar Bergman, qui l'a mise en scène pas moins de quatre fois au cours de sa longue carrière, ou Sarah Kane qui s'en est inspirée pour écrire la pièce Purifiés.
Notre projet voudrait s'établir dans la région intermédiaire qui va de l'état de demi-sommeil, où les visions les plus étranges, grotesques, les pressentiments, les " imaginations " affluent et se mêlent, à l'état opposé de conscience aiguë, où connaissance et lucidité font se rejoindre l'éblouissement et la noirceur.
La scénographie aura pour fonction d'articuler la réalité matérielle, concrète, lourde même, du terrestre, avec celle plus abstraite, diaphane, des visions : entre la grotte et la machine, un appareil capable de capturer, comme une plaque photographique sensible, les mouvements de l'âme les plus ténus.

" Une forme intime, un petit sujet, mais creusé à fond, peu de personnages, grandes perspectives, une imagination libre, mais fondée sur l'observation, l'expérience, l'étude consciencieuse. Simple, mais pas simpliste. "
C'est ainsi que Strindberg décrivait La Sonate des spectres.

De fait elle apparaît comme une fable, un mystère moyenâgeux, une pièce à la fois mystique et foraine, avec paraboles, allégories, double-fond et jeux de miroirs, illusions et apparitions ; ses personnages n'ont ni psychologie, ni caractère, mais délivrent une impression concrète incontournable, ils sont des précipités, au sens chimique du terme, une quintessence de l'humain.
Dans une espèce de désordre un peu catastrophique, cette pièce de la fin de sa vie laisse entrevoir un jeu entre les morts et les vivants, le passé, le présent et le futur. Le spirituel y voisine avec le plus trivial. De brusques changements de registre d'expression, des absurdités dans le scénario, une dérive phobique de l'argument, en font une sorte d'ectoplasme de tragi-comédie absolument en-dehors des conventions, drôle et inquiétante, jamais tout à fait étrangère, jamais vraiment reconnaissable.

Marie-Christine Soma et Daniel Jeanneteau

 

Revue de presse

 

Coproduction Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis, Centre dramatique national - La Part du Vent, Compagnie Daniel Jeanneteau - CDDB, Théâtre de Lorient - Le Cargo, Maison de la culture de Grenoble. Avec le soutien de la DRAC Ile-de-France. Conseil de production Anne de Amézaga
*Daniel Jeanneteau est metteur en scène associé au Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis.