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janvier - juin 2002

  Le Balcon
de Jean Genet
mise en scène Jean Boillot, assisté de Renaud Maurin
 
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photo Michel Garnier

du 15 avril au 12 mai 2002

dramaturgie Olivier Chapuis • décors Laurence Villerot • lumière Ivan Mathis • costumes Pauline Pô • son Jean-Damien Ratel

Avec Jérôme Beaufils, Anne Caillère, Roland Gervet, Benoît Marchand, Lynda Lagadec, Régis Laroche, Aline Le Berre, Francis Leplay, Katia Lewkowicz, Jacques Pieiller, Myrto Procopiou, Jean-Christophe Quenon, Régis Royer

Production Le Théâtre à Spirale, compagnie conventionnée par la DRAC Poitou-Charentes.
Coproduction Théâtre Gérard Philipe, centre dramatique national de Saint-Denis, Le Théâtre, scène nationale de Poitiers, Festival de Saint-Jean-d'Angély, centre de rencontre du théâtre, Festival d'Avignon, l'Abbaye aux Dames de Saintes, Le Moulin du Roc, scène nationale de Niort. Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National et le soutien artistique de l'ADAMI.


Jean Boillot est metteur en scène associé au Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis. Le spectacle a été créé à Poitiers au Théâtre, scène nationale de Poitiers en juin 2001 puis au Festival d'Avignon 2001.




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(c) Bellamy


Alors que la révolte menace à l'extérieur, les clients du Balcon, maison d'illusions et bordel de luxe tenu par Madame Irma, se livrent à d'étranges cérémonies dans les salons. Ils jouent à être évêque, Juge, Général.
Les symboles de l'ordre en place.
Pour Georges, le Chef de la Police qui protège Irma et sa maison d'illusions, la révolte est l'occasion de devenir enfin un héros, c'est-à-dire d'accéder à la dignité d'être représenté dans un salon du bordel, le salon du Mausolée. Il rêve d'incarner la figure d'un pouvoir absolu et terrifiant auxquels les hommes - comprenons les clients à venir - viendront s'identifier.
Dans Le Balcon, pièce écrite avant Les Nègres et Les Paravents, Jean Genet associe, non sans ironie, notre société occidentale à un bordel de luxe : un lieu où s'échangent les corps contre de l'argent, où règnent sans partage trompe-l'oeil et illusions. Ce faisant, il a, dès 1956, la vision de ce qui sera notre société du spectacle et s'attaque avec un rire énorme aux mécanismes du pouvoir. La parabole du Balcon est claire : l'irrésistible ascension de Georges n'est autre que celle d'un Franco ou d'un Hitler, mais sous la forme d'une farce funèbre. Là sans doute réside le scandale et la force du théâtre de Genet.
Dans ce rire terrible, le rire d'un homme qui sait que tout est perdu.

Olivier Chapuis
 

 
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