Le Train zéro

de
Iouri Bouïda
TRADUCTION
Sophie Benech
MISE EN SCÈNE ET SCÉNOGRAPHIE
Aurélia Guillet

Après cette rentrée marquée par les auteurs anglais, le retour en terre slave s’imposerait presque. Voilà des années que le TGP partage sa passion pour la littérature et le théâtre russes : Tchekhov, Pouchkine, Dostoïevski, Boulgakov, Erdman, Andreïev, Blok, Harms, Akhmatova ont hanté, par-delà les siècles, toutes les salles du théâtre. Leurs illuminations, leurs fulgurances, un peu de leur âme, nous sont parvenus.
Cette saison, c’est Iouri Bouïda qui ouvre les pages de son Train Zéro. Né dans la région de Kaliningrad en 1954, il vit actuellement à Moscou. Depuis 1992, il a publié de nombreux livres en Russie où son oeuvre jouit d’un grand prestige. En France, certains de ses ouvrages sont traduits et publiés. Il reste pourtant à découvrir.
La metteuse en scène Aurélia Guillet adapte ce récit crépusculaire et le confie au comédien Miglen Mirtchev. Il incarne Ivan Arbadiev, le dernier habitant d’une colonie ferroviaire située à la lisière du monde. Pendant des années, avec une petite communauté de femmes et d’hommes, il a attendu le passage quotidien du Train Zéro, contrôlé par l’armée, dont les portes plombées et un secret absolu protègent le contenu. Resté seul, il convoque des souvenirs empreints de l’obsession de servir un système dont il est le pur produit.

Ce texte puissant et dense évoque le régime concentrationnaire soviétique mais il se déploie plus largement. Les personnages sont tellement pris par leur désir de vie, d’amour, de compréhension ou d’acceptation, que leur humanité saisit bien au-delà du contexte historique. Le Train Zéro peut être une métaphore de ce qui fait sens ou non, de ce qui fait vivre ou mourir.

" Peut-être qu'il y a quelque chose là-bas. Qui sait ? Mais il peut aussi ne rien y avoir du tout, et la Ligne est quand même là, la voilà, elle existe, et le train zéro passe, et nous vivons, et tout ça a un sens, lequel, on n'en sait rien, c'est tout. Comme dans la vie. C'est possible, non ? "
Iouri Bouïda,

tmp

Générique

Avec Miglen Mirtchev
Avec les voix de Claire Aveline, Marc Barbé, Bénédicte Cerutti, Hugues de La Salle, Philippe Smith
Lumière Thibault Gaigneux et Aurélia Guillet | Son Jérôme Castel | Vidéo Jérémie Scheidler | Collaboration à la dramaturgie Marion Stoufflet Le texte est publié aux éditions Gallimard, collection L’Imaginaire. Remerciements à Marie-Agnès Brigot.
Production compagnie Image et 1/2, Théâtre Gérard Philipe, centre dramatique national de Saint-Denis.

La presse en parle

« Poids de l’histoire, force de l’idéologie, trajet d’une vie : tout ne fait qu’un dans Le Train zéro, où le tragique et le surnaturel côtoient le merveilleux » Le Monde – Brigitte Salino « [L’acteur] entre doucement dans les plis de sa mémoire et sa voix rocailleuse s’accorde intensément à son regard, où la mélancolie le dispute à la désillusion. Un bloc d’absurde ténacité. » Les Inrockuptibles – Fabienne Arvers « En maillot de corps, avec son physique de colosse, son légère accent, ses mains à la fois gigantesques et ourlées de légèreté, avec cette once de féminité qui sort toujours du corps des grands acteurs, Miglen Mirtchev est prodigieux de justesse, sobrement intense. » Mediapart – Jean-Pierre Thibaudat « Une fable bouleversante sur la fin d’un monde » Politis – Anaïs Heluin « Miglen Mirtchev chemine avec élégance et profondeur dans cette obscurité qu’il excelle à remplir de lueurs. » Scène web – Anaïs Heluin « Plus qu’une parabole sur le régime concentrationnaire soviétique et ses trains pour le goulag, ce texte va au-delà de l’Histoire pour inviter à une réfléxion sur la vie. » Licra – Évelyne Sellès-Fischer « Un mystérieux train va pénétrer dans le Terrier, la quatrième, et peu utilisée, salle du théâtre dionysien. » Benoît Lagarrigue – Le Journal de Saint-Denis

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