Saint-Denis : symbole de la royauté française, creuset cosmopolite et au cœur de la crise sociale actuelle. Pourtant, il n'y a pas qu'ironie à l'égard du traitement médiatique des manifestations de novembre 2005 dans ce mot de «tranquillité», mais un constat et quelque chose comme une affection, nés d'une fréquentation curieuse et inquiète de la ville par quatre auteurs.
Cette pièce vient en effet d'une double rencontre : celle de quatre auteurs dramatiques, qui ont décidé d'écrire ensemble, et celle de ces quatre auteurs et des habitants de Saint-Denis. Un appel à chroniques à été lancé dans la ville, des rendez-vous de lecture ont été tenus au Théâtre Gérard Philipe. À partir de ces apports et rencontres, les auteurs ont écrit un texte pour la scène, découvrant au fur et à mesure le protocole même de cette co-écriture.

photo Bellamy

La pièce qui en résulte est une fiction. Parcours dans la cité et parcours dans un réseau d'écritures, qui se fondent aux jointures sans perdre leur grain ni leur épaisseur singulière, ce projet bouscule d'ailleurs quelques oppositions vite acquises : le collectif et l'individuel, le populaire et le savant, le social et l'artistique. Il n'est pas jusqu'à la sacro-sainte notion d'auteur qui ne soit troublée par cet objet inhabituel.
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Saint-Denis : symbole de la royauté française, creuset cosmopolite et au cœur de la crise sociale actuelle. Pourtant, il n'y a pas qu'ironie à l'égard du traitement médiatique des manifestations de novembre 2005 dans ce mot de «tranquillité», mais un constat et quelque chose comme une affection, nés d'une fréquentation curieuse et inquiète de la ville par quatre auteurs.
Cette pièce vient en effet d'une double rencontre : celle de quatre auteurs dramatiques, qui ont décidé d'écrire ensemble, et celle de ces quatre auteurs et des habitants de Saint-Denis. Un appel à chroniques à été lancé dans la ville, des rendez-vous de lecture ont été tenus au Théâtre Gérard Philipe. À partir de ces apports et rencontres, les auteurs ont écrit un texte pour la scène, découvrant au fur et à mesure le protocole même de cette co-écriture.
La pièce qui en résulte est une fiction. Parcours dans la cité et parcours dans un réseau d'écritures, qui se fondent aux jointures sans perdre leur grain ni leur épaisseur singulière, ce projet bouscule d'ailleurs quelques oppositions vite acquises : le collectif et l'individuel, le populaire et le savant, le social et l'artistique. Il n'est pas jusqu'à la sacro-sainte notion d'auteur qui ne soit troublée par cet objet inhabituel.
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Michel Simonot est homme de théâtre (auteur et metteur en scène) et sociologue : artiste associé au Théâtre Gérard Philipe depuis 2005, il dirige le projet « Théâtre en liberté », pour lequel il collabore avec Lancelot Hamelin , Sylvain Levey et Philippe Malone , auteurs dramatiques.

 
Retrouvez les chroniques de Saint-Denis sur www.chroniques.theatregerardphilipe.com

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