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Lecture musicale à la Basilique de Saint-Denis

  • sam 19 sep 2015 - 19:00

CE QUI S'EST PASSÉ DANS LA CHAMBRE DU ROI

De et par Benjamin Lazar
avec Martin Bauer, viole de gambe
D'après des textes du Marquis de Dangeau, Ce qui s'est passé dans la chambre du Roi pendant sa maladie ; Étienne Binet, Consolation et réjouissance pour les malades ; Blaise Pascal, Pensées ; Jean de La Fontaine, Fables
Musiques Marin Marais

Dans le prolongement de la création de La Dernière Nuit au Festival de Saint-Denis 2015, le Centre des monuments nationaux propose une lecture en musique du comédien et metteur en scène Benjamin Lazar, autour du 300e anniversaire de la mort de Louis XIV.

"En juin dernier, la nef de la Basilique de Saint-Denis a vu ressurgir les ombres des fastes funéraires qui ont suivi la mort de Louis XIV. En écho à cet événement marquant de l'édition 2015 du festival de Saint-Denis, il vous est donné rendez-vous le 19 septembre prochain dans une partie plus intime de ce lieu gigantesque : à l'autel principal, là où il y a 300 ans le corps du Louis XIV a été exposé avant d'être enseveli.

Il s'agira de s'approcher au plus près de ce corps mythifié, de se glisser dans la chambre de l'agonisant, de recueillir ses dernières paroles , d'entendre ses regrets, son souci, comme un acteur,  de ne pas "rater sa sortie"  - tout en laissant l'imagination, la "folle du logis" comme l'appelait Pascal,  faire ses associations libres entre cette mort glorieuse et la mort de tout un chacun.

Les récits de la mort et des funérailles de Louis XIV nous guideront dans cette exploration de l'inaccessible instant fatal, mais aussi les Pensées de Blaise Pascal, le peu connu mais virtuose Étienne Binet, et un autre écrivain que l'on croit connaître mais dont on ignore parfois la profondeur philosophique et son art de metteur en scène tragi-comique, Jean de la Fontaine.

À la voix de la déclamation baroque telle qu'elle était pratiquée dans le théâtres ou dans les chaires d'église au XVIIe siècle, se mêlera le timbre intime d'un instrument connu pour sa proximité avec la voix humaine : la viole de gambe, exaltée par Marin Marais, et qui en, 1715, est entrée elle aussi dans le siècle de ses funérailles.

Exactement deux siècles plus tard, en 1915,  An-ski aboutissait sa pièce Le Dibbouk, où les mystères de la mort et de la mémoire des morts allaient être abordés d'une toute autre manière, mais avec la même curiosité effrayée devant ce noyau infrangible de mystère. Mais ceci est une histoire qui commencera  six jours plus tard, le 25 septembre, au Théâtre Gérard Philipe."
Benjamin Lazar
 

Entrée libre, dans le cadre des Journées européennes du Patrimoine
En partenariat avec le Centre des monuments nationaux et le Festival de Saint-Denis

 

          

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