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AU COEUR

  • CHORÉGRAPHIE
    Thierry Thieû Niang
  • SCÉNOGRAPHIE
    Claude Lévêque
  • TEXTE
    Linda Lê
danse | création
© Serge Bloch
  • 18 Novembre 2016 - 20 Novembre 2016
  • 11 Juin 2017
dimanche à 15h30
Durée
Durée : 1 h – salle Roger Blin

Frappé par les images d’enfants au sol, d’enfants abandonnés, de corps d’enfants échoués ces derniers mois, ces derniers jours, Thierry Thieû Niang s’interroge sur l’ambivalence de cet événement qu’est la chute d’un petit. À l’extrême gravité qu’un adulte peut y trouver, à l’avertissement – la menace ? – permanente du « Attention, tu vas tomber ! » s’oppose le regard ludique des enfants eux-mêmes : « Un enfant joue à tomber. Il ne bouge plus. Il se relève et recommence. Il dit qu’il fait semblant. Il dit qu’il joue à faire le mort ! À quoi joue-t-il ? Et nous, que voyons-nous tout à coup de cette immobilité, de cette suspension ? »
Pour développer cette question, il choisit de travailler avec des enfants et des adolescents. Thierry Thieû Niang recrute, dans chaque ville où il est accueilli, quatorze jeunes amateurs – ici de Paris et de Saint-Denis. À eux d’abord d’investir le plateau pour sonder les revers du premier choc face à la chute : l’aide d’un autre pour se relever, la grâce dans la tentative de s’élever, de grimper, la simple joie de la feinte…
À la demande du chorégraphe, des artistes complices créent l’écrin qui accueille les jeunes interprètes : l’écrivaine Linda Lê, par un texte qui explore le commun des enfances exilées ; la chanteuse Camille, par combinaison de voix a capella et les notes et sons improvisés du musicien invité.
Entre abstraction et incarnation, entre envol et consolation, dans une scénographie de Claude Lévêque, les interprètes découvrent en chacun d’eux ce qui relie leurs identités et laissent voir l’enfance du geste, l’enfance de l’art, l’enfance d’un avenir à dessiner ensemble.

Qui suis je? Dis-moi comment me redresser et montrer au monde que je nourris encore de l’espoir? Si seulement je pouvais m’approcher des étoiles et leur demander de m’éclairer pendant que, somnambule croyant à l’impossible, je décroche la lune…

Linda Lê, Au Cœur

Avec Melkia Auchecorne, Malka Brafman, Oumy Bruni Garrel, Marilou Chantelauze, Salah-Dine Chemmah, Cassandra Da Cruz Ganda, Sira Diop, Esther Durand Dessag, Pienza Santos Echeverria, Achille Genet, Esther Jallade, Solen Jean, Justine Leroux Monpeurt, Ulrich Mimboe, Samir Quemon, Léna Saib, Louis Jean Pierre Valdes Valencia, Vasco Vassard Valero

et le musicien Olivier Mellano (guitare)
lumière et régie Jimmy Boury

 

Lumière et régie Jimmy Boury | Musique Olivier Mellano

Production Festival d’Avignon en collaboration avec Augurart Coproduction Collection Lambert en Avignon, Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon, Le Phare, centre chorégraphique national du Havre Normandie, Viadanse, centre chorégraphique national de Franche-Comté à Belfort, Les 2 Scènes, scène nationale de Besançon, Théâtre Gérard Philipe, centre dramatique national de Saint-Denis, Théâtre Paris-Villette Avec le soutien de la SPEDIDAM, de la Fondation BNP Paribas, de la SACD et de King’s Fountain Avec l’aide d’agnès b. Résidences à La FabricA du Festival d’Avignon, à La Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon et à la Collection Lambert. Projet soutenu par la Fondation de France Mécénat de la Caisse des Dépôts

"Il ne faut surtout pas croire qu’Au Cœur est un spectacle d’enfants. Ou pour les enfants. Le chorégraphe a la même exigence pour eux que pour des professionnels et s’est entouré d’artistes de grande valeur : la romancière Linda Lê a écrit un court texte magnifique, L’Envol, porté sur la scène par plusieurs voix ; le plasticien Claude Lévêque signe la scénographie : la chanteuse Camille a composé deux superbes berceuses dont les voix fraîches qui les chantent, elles aussi sur scène, ajoutent à la beauté ; la styliste Agnès B. a donné de « vieilles fringues », comme dit Thierry Thieû Niang, qui, n’en disons pas plus, composeront l’une des plus belles images du spectacle ; enfin le musicien Robin Pharo enveloppe le spectacle de la profondeur de sa viole de gambe."
LE JOURNAL DE SAINT-DENIS - Benoît Lagarrigue 

autour du spectacle

  • dim 20 nov 2016 - 17:15